› Villeréal - Sarlat : Le match
Comme en Auvergne le dimanche précédent, les Villeréalais ont une nouvelle fois complètement loupé leur entame et dû courir après le score. Face aux anciens pensionnaires de la Fédérale 2, privés de leur buteur, Benjamin Mauvrit, les Jaune et Bleu feraient-ils un complexe d'infériorité ?...
Les choses avaient mal démarré : annonces mal comprises, mésentente lanceur-soutien-sauteur, l'alignement Jaune et Bleu avait du retard à l'allumage. On peinait à mettre de la vitesse, on agissait avec un temps de retard, on n'attaquait ni la ligne ni le porteur du ballon et on attendait le rebond pour s'en emparer... au risque de se faire piéger dans son en-but (Boursinhac - 7e). Heureusement Roubio, son homologue, avait raté une première pénalité de 20 m en face (3e) ! Mais le Sarladais allait vite se reprendre. La touche villeréalaise était à nouveau en difficulté. Cédric Duluc était pris et l'attaque périgourdine se déployait grand côté. Le centre Doursat s'échappait et envoyait son arrière intercalé derrière la ligne (9e). Le cauchemar recommençait...
Dès lors les Sarladais, parmi lesquels figurent plusieurs anciens juniors Reichel, allaient être en confiance. Villeréal subissait, avait du mal a retrouver ses esprits (15e), puis baissa la tête quand l'ouvreur visiteur claqua son premier drop (18e). Pire, Getto emplâtrait un centre d'en face et partait sur le banc muni d'un jaune, alors que le score s'aggravait de 3 points.
Certes, Boursinhac réduisit la marque pour un plongeon des visiteurs dans un ruck (23e), mais on ne parvint à s'installer vraiment pour la première fois dans le camp visiteur qu'à la demi-heure de jeu. Et encore !... les Villeréalais durent à la chance de voir dans leur 15 m Repetto vendanger un "4 contre 1" a priori imparable.
On comprend pourquoi le speech des citrons administré à ses garçons par Dominique Bargues était surdosé en acidité : «Comme à Saint-Cernin, on les regarde jouer, on attend le ballon, on s'isole, on se fait prendre, on communique pas !... Alors vous allez me faire 3 ou 4 ballons portés et vous allez leur rentrer dedans. Mettez-leur la pression ! » Oui chef. Bien chef. C'était les mots qu'il fallait avoir. Barou était revenu dans le paquet, ainsi que Yaya Velez. Jibé Bernard investi de la mission de buter. La manoeuvre allait pouvoir commencer. Le premier maul Jaune et Bleu faisait des ravages. Et embrayait à nouveau derrière une touche limpide (enfin !). 
Du coup Perusin - le talon visiteur - se jetait et prenait un blanc. Les Villeréalais étaient tranfigurés. C'était au tour de Sarlat de subir douloureusement. Une pénaltouche à droite, puis une seconde de l'autre côté... Nico Chenu coiffait les sauteurs Sarladais et enclenchait une cocotte qui 20 mètres plus loin allait derrière la ligne. Jibé passait sa transformation du bord de la touche, puis une pénalité de 30 mètres à gauche et ramenait les 2 protagonistes à égalité 13 à 13.
Il restait un gros quart d'heure à jouer. Désormais L'USV dominait outrageusement son sujet et l'on pouvait estimer que le succès lui était promis.En 35 minutes, Sarlat n'avait pas quitté une seule fois ses 40 mètres. Pimpin Duluc s'échappait au ras de sa mêlée (62e) échappait à ses défenseurs, résistait et servait Cédric Marsault qui s'enfuyait. Le jeune flanker villeréalais était repris à un pas de l'essai ! Oui, l'USV avait la gagne en poche.
...Et patatrac ! Un instant de relâchement. Une faute idiote. Les visiteurs opéraient leur seule et unique incursion dans le camp villeréalais et Répetto réussissait le drop de la gagne à 3 minutes de la fin (13-16). Mais c'était sans compter sur le sang-froid et la sûreté du coup de pied d'un jeune N° 8 qui venait pourtant de se dépenser sans compter dans un combat d'avants de 80 minutes ou presque. Sa pénalité réussie des 42 m à gauche mettait tout le monde à égalité.
Les réactions :
Laurent Frankoual (co-président) : «On n'a pas joué, on était spectateurs !... »
Dominique Bargues (Entraîneur) : «Une entame de match catastrophique...»
Michel Estrada (Entraîneur-adjoint) : «On n'a pas de complexe à faire...»
